Extrait du prochain roman ...
Tintouin est une charmante localité médiévale, comme il en existe beaucoup en France. Situé sur une butte, tout au bout d’une route sans issues, Tintouin n’est fréquenté que par des gens respectables qui viennent visiter leur famille ou leurs amis, pas de touriste ici. Ceux qui vivent là aspirent à la tranquillité, il n’y a pas d’école, mais une église ouverte habituellement un dimanche par mois. Le curé qui y officie demeure à 30 kilomètres du bourg et il effectue régulièrement sa tournée en visitant chaque week-end deux paroisses afin que les ouailles aient la possibilité de se confesser et de commettre le péché de commérage mensuel. A vrai dire, elles ne sont pas si nombreuses, toutefois l'une d'elles invite immanquablement Monsieur le Curé à partager sa table et sa bouteille – avec modération, bien sûr. Une boulangerie-épicerie-poste-bar-restaurant… et parfois psychologue pour ne pas dire psychothérapeute – enfin, pseudo-ce-que-je-viens-d’écrire évidemment, personne ne prétend être docteur ni pharmacien ici - est ouverte sur la grand-place sept jours sur sept.
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Ce jour-là, Emile doit théoriquement réaliser un reportage dans un loto organisé par une association bénévole venant en aide aux personnes âgées dépendantes. Après avoir écrit un papier pour signaler l’événement, il est tenu de rédiger soigneusement un compte-rendu sur le déroulement exact du jeu. La gagnante, une jeune femme brune, plutôt jolie rappelle à Emile une amie d’enfance.
« Bonjour Mademoiselle, je travaille pour un journal de quartier, « Le Pape-Lare ». Accepteriez-vous de répondre à quelques questions ?
- Emile ? demande l'aimable demoiselle en souriant. Devant son expression interrogative, elle enchaîne, tu ne te souviens pas de moi, Lise, nous étions ensemble à l’école primaire.
- Bien sûr, que je me souviens parfaitement, mais je… ne… savais pas si toi, tu… bredouille-t-il, elle s’amuse de son embarras, excuse-moi, j’ai l’air ridicule, ajoute-t-il en se grattant la tête.
- Tu es trop mignon, se moque-t-elle, il rougit, j’accepte avec plaisir
- Quoi donc ?
- Ton interview voyons, réplique-t-elle en prenant une intonation snobinarde, ce qui le met davantage mal à l’aise, elle rit à nouveau, suis moi, nous allons au bistrot d’en face, ce sera plus sympathique. »
...
Intriguant..on veut la suite !
RépondreSupprimerMerci, j'y travaille 😉
SupprimerCocasse situation catlaine nous a déjà embarqué!
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